Face à la réalité insoutenable des morts au travail, la CGT refuse le fatalisme et exige du gouvernement des actes forts pour endiguer cette hécatombe.
Selon le rapport annuel publié le 18 décembre 2024 par la Caisse nationale de l’Assurance-maladie 759 travailleur⋅ses ont perdu la vie à la suite d’un accident du travail, soit 21 décès de plus qu’en 2022, marquant une augmentation alarmante de 2,8 % en un an.
Depuis 2010, le nombre d'accidents mortels au travail n'a cessé de croître.
Selon les chiffres publiés par Eurostat en 2022, notre pays se traîne à l’avant-dernière place des pays européens pour l’insécurité au travail avec 3,53 morts, pour 100 000 travailleur.euses, tous secteurs confondus en 2022.
Depuis 2020, ces chiffres ne cessent de grimper, révélant une situation catastrophique et une véritable crise de la sécurité au travail. Ces drames sont le résultat d’un choix politique : celui de sacrifier la santé et la sécurité des travailleur⋅ses sur l’autel de la rentabilité.
Des chiffres accablants :
- 57 % des décès (432 cas) sont liés à des malaises, reflétant une intensification des rythmes de travail ce qui interroge le lien qui peut être fait avec l’intensification des rythmes de travail et le stress au travail.
- Les accidents liés à des causes externes atteignent 193 décès en 2023 contre 176 en 2022, tandis que le risque routier reste meurtrier avec 92 décès (12 % du total).
- 33 suicides sur le lieu de travail témoignent d’un désespoir face à des conditions de travail insupportables.
Ces statistiques ne prennent pas en compte les accidents de trajet, les décès dus aux maladies professionnelles, les agent·es de la fonction publique et les auto-entrepreneur·euses mort·es en raison de leur travail.
Le bilan est donc encore plus lourd, bien au-delà des 1200 morts.