Résumer du Barométre du personnel cadre 2024
Plus d'information en PJ en fin d'article
I Travailler plus pour gagner moins : la nouvelle donne pour les cadres
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63 % des cadres déclarent travailler plus de 40 heures par semaine, et un·e cadre sur quatre déclare travailler plus de 45 heures par semaine !
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82 % des cadres déclarent faire des heures supplémentaires. Plus d’un·e cadre sur deux (51 %) déclare en faire régulièrement
Le plus alarmant, c’est que les heures supplémentaires ne sont en général ni récupérées, ni rémunérées, et ce que les cadres soient au forfait-jour ou non :
- Pour plus de la moitié des cadres faisant des heures supplémentaires, celles-ci ne sont ni récupérées, ni rémunérées (58 %). Ce chiffre atteint 83% pour les cadres en forfait jour !
II Au travail aussi, la parole et les actes racistes se libèrent
Les chiffres du baromètre font l’état de paroles et actes racistes décomplexés :
- Plus d’un·e cadre sur trois (38 %) a déjà été témoin ou victime de “blagues” racistes;
- Plus d’un·e cadre sur cinq a déjà été témoin ou victime de discriminations raciales dans l’évolution de la carrière (21 %);
- 14,5 % des femmes déclarent avoir déjà été victime de “blagues” racistes;
Le patronat, ne prend pas ses responsabilités en matière de prévention et de sanction des actes discriminatoires :
- Un·e cadre sur deux déclare que son employeur ne l’a jamais informé·e des droits et des recours en cas de comportement raciste au travail.
- Seul·es 55 % des cadres estiment que leur employeur agit pour lutter contre le racisme au travail.
III Droit d’alerte et propositions alternatives : les cadres veulent se faire entendre
Toutes ces pratiques ont des conséquences en termes de mal-être au travail, et les cadres l’ont exprimé dans notre enquête :
- Plus d’un·e cadre sur deux (52 %) déclare être fréquemment en contradiction avec les choix et pratiques son entreprise.
- 58 % aimeraient disposer d’un droit d’alerte, afin de pouvoir refuser la mise en œuvre d’une directive contraire à leur éthique.
Concernant la marge de manoeuvre des cadres pour alerter leur direction, celle-ci reste bien trop faible :
- Un quart des cadres déclare avoir déjà eu connaissance d’informations portant sur des faits répréhensibles ou portant préjudice à l’intérêt général ; sur ces 24 %, ils et elles sont la majorité (55 %) à déclarer ne pas les avoir dénoncés.
Et les risques de répression sont toujours beaucoup trop élevés :
- Pour les cadres ayant dénoncé ces faits répréhensibles, près de la moitié (48 %) a subi des représailles.
IV Le syndicalisme attire de plus en plus
- Les cadres font de plus en plus confiance aux syndicats pour défendre leurs droits : ils et elles sont 34 % aujourd’hui (49 % chez les jeunes), contre 17 % en 2012.
- Les cadres font, en contrepartie, de moins en moins confiance à leur direction et aux pouvoirs publics.
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