Un débat public : c’est quoi?
C’est une procédure qui permet la participation de tous au processus d’élaboration d’une politique publique, ou d’un projet à forts enjeux socio-économiques ou environne mentaux.
C’est un dispositif de démocratie participative et délibérative en amont des décisions.
Le débat public, un outil de démocratie participative
D’ici l’été, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) devrait définir, pour dix ans, la trajectoire permet tant aux filières énergétiques d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Un programme d’ampleur pour ces EPR 2 de la plaine de l’Ain
Le lancement des travaux préparatoires aura lieu à l’automne 2027, avec un pic attendu en 2035 concernant le nombre de salariés sur le chantier : 8 000 personnes, pour un démarrage du réacteur prévu pour 2040.
Ces effectifs s’ajouteront aux salariés déjà présents en permanence sur le CNPE Bugey : 1470 agents EDF, aux côtés de 500 à 2 000 prestataires en permanence, du fait du programme d’ampleur de rénovation des installations nucléaires (grand carénage), pour des tranches en exploitation depuis la fin des années 1970.
Maximiser les bénéfices du chantier et minimiser les nuisances
Face à l’ampleur d’un tel projet EPR2, les priorités du débat public sont d’anticiper les actions à mener afin de maximiser les bénéfices pour le territoire, minimiser les nuisances du chantier, tout en associant au maximum les acteurs locaux.
Le défi est de répondre aux besoins du chantier, sans trop impacter ce qui est externe au chantier. Et les solutions retenues doivent intégrer l’après chantier, comme pour tous les projets d’envergure (comme pour les Jeux Olympiques).
La CGT s’est fortement impliquée dans les réunions de la CNDP
Au sein du comité régional, une coordination CGT harmonise les différentes structures CGT (UD de l’Ain, du Rhône, de l’Isère, fédérations de la construction, de la métallurgie et des mines et de l’énergie). Durant les débats, la CGT a insisté sur l’impérative nécessité de redynamiser dès à présent la formation professionnelle, pour disposer d’une main-d’œuvre qualifiée une fois le chantier lancé. L’investissement dans les tissus industriels local, régional, national a aussi été mis en avant, car la réindustrialisation est au cœur des enjeux, sans oublier le développement des services publics (santé, éducation…) dans le périmètre et autour de l’implantation des EPR2.
Le débat public sur les conditions de travail et la sécurité a réuni 200 personnes à Bourgoin Jallieu (Nord Isère). Cela montre tout l’intérêt que porte la population à ce projet. La CGT, qui participait à une des deux tables rondes de la soirée, a insisté sur l’impérieuse nécessité de garantir pour les personnels IEG, et dans la durée, leur statut pionnier, afin d’assurer le maintien des compétences et de savoir- faire, aussi bien lors de la construction que pour l’exploitation. Cet outil industriel, aussi imposant que complexe, doit être un projet social ambitieux : le Nouveau Statut du Travailleur Salarié a été mis en avant pour tous les sous-traitants. Ce statut protecteur, incluant des garanties individuelles et collectives de haut niveau, est une des conditions de la réussite pour un projet industriel de cette envergure.
Le débat public s’est achevé le 15 mai 2025 mais la procédure continue
Jusqu’à cette date, chaque association, syndicat, collectif, parti politique pouvait remettre son cahier d’acteurs sur le site de la CNDP.
C’est chose faite pour la CGT Bugey (voir piece jointe) qui y a inclus le programme progressiste de l’énergie de la FNME-CGT intégrant des ambitions sociales, industrielles et environnementales.
La prochaine échéance est le 15 juillet : l’équipe de la CNDP remettra son compte rendu sur le débat public et adressera une série de questions et de demandes de précisions aux maîtrises d’ouvrage.
Celles-ci devront répondre pour le mois de septembre 2025 et deux nouveaux moments d’échanges seront alors ouverts au public.