Près de 300 000 emplois supprimés ou menacés en France : voilà le lourd et désastreux bilan des quelques 286 PSE (Plans de Sauvegarde de l’Emploi) annoncés dans le pays depuis septembre 2023.
Le résultat de choix politiques
- Du gouvernement d’abord, qui par ses politiques “pro business” a multiplié les cadeaux aux entreprises sans contrôle ni contrepartie, au point qu’en 2023, la Cour des comptes estime à plus de 260 milliards d’euros le soutien financier accordé aux entreprises.
- Des directions d’entreprise ensuite, qui mettent en œuvre des stratégies court-termistes pour satisfaire les besoins immédiats des actionnaires, quitte à détruire l’or qu’ils ont entre les mains : l’outil de production et les qualifications des salarié·es.
Alors que les entreprises ont toutes besoin de salarié·es qualifié·es pour faire face à des défis complexes (transition écologique et énergétique, révolution numérique liée à l’IA, conformité aux nouvelles réglementations, etc.), les ingés cadres et techs sont également concerné·es par cette casse des emplois.
Pour réduire la part des salaires dans les richesses créées par les entreprises, elles cherchent notamment à se débarrasser des salarié·es expérimenté·es les plus qualifié·es. 80% des cadres senior·es sont au chômage en raison d’une décision de l’employeur (dont 16 % dans un contexte de licenciement économique) (Apec, 2023).
D’autres stratégies industrielles existent pourtant, et les ingés, cadres et techs se trouvent au cœur de leur conception.