Opinions & attentes des cadres – 2024

Rédigé le 19/10/2024


Résumer du Barométre du personnel cadre 2024

Plus d'information en PJ en fin d'article

I Travailler plus pour gagner moins : la nouvelle donne pour les cadres

  • 63 % des cadres déclarent travailler plus de 40 heures par semaine, et un·e cadre sur quatre déclare travailler plus de 45 heures par semaine !

  • 82 % des cadres déclarent faire des heures supplémentaires. Plus d’un·e cadre sur deux (51 %) déclare en faire régulièrement

Le plus alarmant, c’est que les heures supplémentaires ne sont en général ni récupérées, ni rémunérées, et ce que les cadres soient au forfait-jour ou non :

 

  • Pour plus de la moitié des cadres faisant des heures supplémentaires, celles-ci ne sont ni récupérées, ni rémunérées (58 %). Ce chiffre atteint 83% pour les cadres en forfait jour !

II  Au travail aussi, la parole et les actes racistes se libèrent

Les chiffres du baromètre font l’état de paroles et actes racistes décomplexés

  • Plus d’un·e cadre sur trois (38 %) a déjà été témoin ou victime de “blagues” racistes;
  • Plus d’un·e cadre sur cinq a déjà été témoin ou victime de discriminations raciales dans l’évolution de la carrière (21 %);
  • 14,5 % des femmes déclarent avoir déjà été victime de “blagues” racistes;

Le patronat, ne prend pas ses responsabilités en matière de prévention et de sanction des actes discriminatoires :

  • Un·e cadre sur deux déclare que son employeur ne l’a jamais informé·e des droits et des recours en cas de comportement raciste au travail.
  • Seul·es 55 % des cadres estiment que leur employeur agit pour lutter contre le racisme au travail.

III Droit d’alerte et propositions alternatives : les cadres veulent se faire entendre

Toutes ces pratiques ont des conséquences en termes de mal-être au travail, et les cadres l’ont exprimé dans notre enquête :

 

  • Plus d’un·e cadre sur deux (52 %) déclare être fréquemment en contradiction avec les choix et pratiques son entreprise.
  • 58 % aimeraient disposer d’un droit d’alerte, afin de pouvoir refuser la mise en œuvre d’une directive contraire à leur éthique.

Concernant la marge de manoeuvre des cadres pour alerter leur direction, celle-ci reste bien trop faible :

  • Un quart des cadres déclare avoir déjà eu connaissance d’informations portant sur des faits répréhensibles ou portant préjudice à l’intérêt général ; sur ces 24 %, ils et elles sont la majorité (55 %) à déclarer ne pas les avoir dénoncés.

Et les risques de répression sont toujours beaucoup trop élevés :

  • Pour les cadres ayant dénoncé ces faits répréhensibles, près de la moitié (48 %) a subi des représailles.

IV Le syndicalisme attire de plus en plus

  • Les cadres font de plus en plus confiance aux syndicats pour défendre leurs droits : ils et elles sont 34 % aujourd’hui (49 % chez les jeunes), contre 17 % en 2012.
  • Les cadres font, en contrepartie, de moins en moins confiance à leur direction et aux pouvoirs publics.

 

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