Un vent d’apaisement social doit souffler sur Cordemais !

Rédigé le 10/12/2024


La reconversion industrielle du site EDF de Cordemais doit être assurée !

En 2023, EDF, le gouvernement de l’époque et même le président de la République s’étaient engagés à mettre en œuvre le projet EcoCombust, conçu et porté depuis près de dix ans par les agents avec l’appui de la CGT, afin de reconvertir à la biomasse la Centrale Thermique de Cordemais.

Mais par des manœuvres politiciennes pour le peu intrigantes, sous un gouvernement démissionnaire ne comptant aucunement financer les projets de reconversion industrielle s’inscrivant pourtant intégralement dans la transition énergétique comme Ecocombust, la direction nationale d’EDF a brutalement annoncé, fin septembre, l’anticipation de l’arrêt des tranches de Cordemais.

Le projet d’usine Framatome sur le site Cordemaisien, destinée à la conception des tuyauteries des futurs EPR2, mis en avant par la direction dès les premiers échanges, se révèle finalement n’être qu’au stade de l’ébauche. Aucune garantie n’est apportée sur l’échéancier de réalisation de l’usine, ni sur les postes réservés tant pour les agents que pour les collègues des entreprises prestataires du site.

Seules les perspectives d’une base de l’ULM et d’une cellule de démantèlement (CPE) des tranches apportent un peu d’espoir, mais reste encore à en définir précisément les contours qui, de toute façon, ne suffiront pas à répondre à l’ensemble des salariés, notamment en termes d’emplois locaux. Et enfin, aucune assurance, à l’issue du démantèlement, sur de nouveaux moyens de production décarbonés.

Hormis arrêter Cordemais, rien n’est sûr pour la suite, tout est à construire et les éléments évoqués s’avèrent pour l’instant nettement insuffisants afin d’assurer un avenir pérenne à l’ensemble des agents de la centrale de Cordemais. En responsabilité, la direction se doit d’apporter des garanties !

La trahison d’EDF va jusqu’à la criminalisation de l’action syndicale !

Cette brutale annonce a entrainé une forte tension sociale et le dépôt d’un préavis local intersyndical, dans le cadre duquel diverses actions ont collectivement été décidées. À l’issue de l’une d’elles, la direction a lancé l’arsenal de répression afin d’étouffer toute forme de contestation et de mobilisation.

Ainsi, ce sont 7 militants de la CGT de Cordemais qui ont été convoqués pour des entretiens préalables pouvant aller jusqu’au licenciement, et cela, pour faits de grève ! Quatre d’entre eux (un DS CGT ; deux élus CGT du CSE ; et le RS CGT du CSE du site) ont d’ores et déjà reçu un blâme.

Les trois autres militants CGT du site (le secrétaire du CSE et DS CGT, un élu du CSE et secrétaire de la CSSCT ; ainsi qu’un élu CGT du CSE, secrétaire du CSEC d’EDF et dirigeant fédéral) sont déférés en Commissions Secondaires Disciplinaires qui auront lieu les 11, 18 et 20 février prochains.

Derrière l’attaque de ces 7 militants, c’est la CGT et les intérêts, passés comme à venir, des salariés qui sont bafoués. De plus, c'est l’accompagnement social de l’avenir du site qui pourrait être compromis.

Comble de la trahison, la direction joue avec le mécanisme d’appel de Cordemais sur le réseau. La CGT a prouvé en début d’année qu’il avait été dévoyé pour empêcher Cordemais de tourner mais, ça recommence aujourd’hui où, cette fois, on utilise Cordemais pour « faire du pognon ». Notamment face à cela et l’ayant bien compris, le personnel en grève depuis 1 mois a repris en main les tranches.

La FNME-CGT appelle la direction d’EDF à la retenue, la compréhension et l’apaisement. À défaut, elle serait à nouveau coupable de l’accentuation inévitable des tensions sociales qui en découlerait.

STOP à la destruction socio-industrielle de la centrale de Cordemais !

STOP à la criminalisation syndicale !


241209 - Com CGT EDF - Un vent d'apaisement sur Cordemais 241209 - Com CGT EDF - Un vent d'apaisement sur Cordemais