Les équilibres de vie : la première priorité des cadre… Suivie de près par le sens du travail et la rémunération
Cette année encore, les cadres interrogés priorisent leur qualité de vie au travail, qui semble déterminer leur bien-être professionnel.
L’équilibre vie professionnelle/vie personnelle demeure prioritaire (cité par 78 % d’entre eux), suivi de près par le contenu et le sens au travail (cité par 76 % d’entre eux), puis vient en 3ème position le salaire pour 65 % des cadres.
Ce résultat met en évidence une aspiration forte pour un environnement de travail conciliant vie privée et exigences professionnelles, mais les résultats montrent un décalage avec la réalité…
Forfait jour : une autonomie sous pression
Près de 80 % des répondants sont au forfait jours (FJ), qui repose sur un décompte des jours et non des heures.
Si le forfait jour séduit à première vue par sa flexibilité et une autonomie relative, cette apparente liberté à un prix. Dans les faits, le forfait jour est souvent synonyme d’un engage- ment sans limite comme le démontre le nombre d’heures hebdomadaires conséquentes réalisées.
Mais malgré ces contraintes, seuls 20 % des répondants souhaitent un décompte strict de leur temps de travail, démontrant leur attachement à cette autonomie, même sous pression.
Rappelons que mesurer le temps est une obligation dans les accords forfait jours… pas vraiment respectée !
Pour l’Ufict-CGT, cette autonomie ne doit pas se faire au détriment de la santé et de la qualité de vie. Il est donc nécessaire d’encadrer le forfait jour de manière réfléchie, en instaurant un dispositif qui permette de suivre les dépassements excessifs sans trop rigidifier l’organisation du travail.
Cela doit s’accompagner de la mise en place d’outils pour évaluer la charge de travail, réorganiser les équipes en conséquence, car ce système conduit à de très larges dépassements d’horaires et met en danger la santé mentale des cadres.
Erosion du sens au travail
L’enquête met aussi en lumière une érosion significative de l’intérêt et du sens au travail pour les cadres, un phénomène qui touche près de 4 cadres sur 10.
Si ces facteurs restent au cœur des priorités, ils semblent de plus en plus difficiles à préserver dans un contexte marqué par une surcharge de travail et des méthodes managériales contestées.
Notre expérience de terrain nous permet de confirmer que ce sujet est particulièrement sensible chez les jeunes embauchés qui vivent parfois des désillusions importantes sur le contenu de leur emploi : l’écart est par- fois grand entre les promesses faites à l’embauche et la réalité de leur emploi.
A noter également que le droit de propositions alternatives (garanti par la loi) est accueilli favorablement par près de la moitié des répondants.
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